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ECRITURE CREATIVE - MEDITATION PLEINE CONSCIENCE

Instant magique

 

Quel instant magique ! On ne vivrait que pour ça… Je me faufilais entre les troncs, humant avec volupté les odeurs fortes d’humus, de feuilles, de champignons, lorsque soudain, en arrivant dans une petite clairière, je le vis, superbe et majestueux, et je me sentis défaillir.

 

Une branche craqua ; il releva la tête et se figea. Nous échangeâmes un long regard, frémissant l’un et l’autre d’émotion, puis, sans hâte, il disparut derrière les arbres.

 

Ainsi parlait la biche, relatant notre rencontre aux membres de sa harde.

 

 

Éric Chevillard est un écrivain et romancier français.

Ancien élève de l'École supérieure de journalisme de Lille , il fut tout d'abord remarqué pour son appartenance à un groupe d'écrivains publiés par les éditions de Minuit à partir des années 1980, parmi lesquels on peut citer Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint ou François Bon.

Dès son premier roman, "Mourir m'enrhume" (1987), la critique salua son humour décapant et son jeu avec les conventions narratives.

 

Je vous propose de raconter en un paragraphe  comment un animal de votre choix ( réel ou fictif ) a fait votre rencontre, à l'image du récit d'Eric Chevillard.

 

Deposez vos textes dans la rubrique " COMMENTER " .....

 

Proposition d'écriture donnée en atelier le 4.10.2022

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C
ça y était, enfin, elle m’avait enfin vue<br /> Elle me guettait même maintenant<br /> Chaque soir quand profitant de la lumière<br /> Je calculais mon effet.<br /> Marquer un temps d’arrêt,<br /> Choisir le milieu du seuil<br /> Puis Entrer.<br /> Je traversais alors la pièce en prenant soin de suivre <br /> La lame centrale de parquet telle un tapis rouge<br /> pour mon défilé du jour…<br /> Moi l’araignée du soir.
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C
L’écureuil <br /> <br /> J’ai vu une touffe de feu filer prestement derrière le chêne éclatant. Puis je l’ai aperçue s’échapper sur une branche de noisetier. Là, deux petites pattes portaient un fruit sec. Comme après avoir réfléchi, l’instant d’une seconde, j’ai vu, franchissant la pelouse automnale de bond en bond, souple et agile, un plumeau flamboyant. il semblait s’arrêter au niveau du vieux poirier. Comment diable cet arbre aux feuilles éclaircies et ne portant que peu de fruits immangeables pouvait-il être un but? Intriguée je me suis avancée vers le vieux tronc mais ne vis rien d’autre qu’un vieux bois percé. <br /> <br /> Le lendemain j’ai suivi le chemin du poirier au noisetier mais ne trouvai que des feuilles et des enveloppes de noisettes vides. Je me cachai pour observer et tout à coup je revis la touffe rousse descendre du chêne, rejoindre le noisetier et sembler s’y cacher. La vision m’a échappé. Dans la journée je ramassai les feuilles sèches du vieux poirier et y trouvais des noisettes qui n’avaient rien à faire à cet endroit. Etonnée je suivis leur chemin. Il menait au noisetier. Quel étourdit peut-il ainsi semer sa nourriture? J’ai compris qu’en suivant ton petit manège, je pourrais te revoir, petit écureuil. Mais méfies-toi, je connais ta cachette désormais. Je n’y toucherai pas, ne la délivrerai pas mais cette cachette n’a rien de discret pour mon chat habile.
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M
Il est là comme chaque matin. Il boit ce que les humains boivent tous les matins : le café .<br /> J 'arrive , silencieux comme une ombre et le surprend dans sa quiétude . Comme un éclair, bien en boule , je me perche toujours sur le même poteau de chataigner , .Il trouve cela étrange que je n'aille point sur aucun autre mais il me faut bien donner à cet instant quelque repère de lieu afin qu à la longue il m'attende là et nulle part ailleurs .Je le vois. Il me voit. Aucune de mes plumes ne bouge ; à cette heure point de vent . Il m'observe , reste immobile mais son regard me cible . Nous échangeons quelques impressions sur la beauté du matin ou la brume blanchâtre qui se lève au loin sur la Dordogne . Cet homme qui boit son café aime les oiseaux , aime ces petites conversations secrètes que nous avons lui et moi seuls êtres vivants en ces minutes matinales pleines de silence .<br /> Dans cette stature de pierre que lui impose ma fragile présence nulle impatience . Il ne voudrait pour rien au monde que je parte , que je m'envole pour vous rejoindre frères moineaux .<br /> Mais un petit courant d'air frais et les nuages qui accélèrent là haut faisant bruisser les feuilles du chêne et tomber les chataignes, m'indiquent qu'il me faut partir déjà et rejoindre notre nid . Non pas que cela m' inquiète mais vous le savez bien sous le poid d' une chataigne un moineau ne pèse pas lourd . Un petit pas de danse pour me placer dans la bonne direction et je disparais comme je suis venu . Nous nous reverrons demain s'il fait beau et si vous me suivez je vous le présenterai . Il y a de nombreux poteaux libres et accueillants à la lisière du champ .
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A
C'était un jour d'automne, doux et coloré de rouge et vert. <br /> Pour profiter de cette clémence, nous avons décidé d'enmener les enfants faire une sortie en forêt.<br /> <br /> Ils gambadaient, jouaient à cache cache, riaient, insouciants.<br /> Je veillais car on m'avait parlé de créatures qui traquent nos petits dans les bois et les mangent . Sans doute une légende, mais, soyons prudents.<br /> <br /> Des bruits au loin, comme des claquements, comme des grondements... des cris de chiens, des voix humaines... une odeur indéfinissables, puis, derrière un arbre, caché, un humain.<br /> <br /> Il lève son bâton, menace un petit, et le tient près de son œil comme s'il voulait voir a travers. Le petit hume l'air. Les regards se croisent. Puis l'humain baisse son bâton, baisse son regard face à celui de mon petit, recule, et s'en va.<br /> Les humains ne tuent pas nos enfants, c'était bien une légende.
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W
Courir, courir, courir .. Passer sa vie a courir sans voir se qui nous entoure.. et puis la STOP !! <br /> Le voila, dans la maison, cette fois il voulais que je le vois!<br /> Poser sur la poignet de la porte il me regarde, fixement, s'il pouvait employer des mots il l'aurais fais. j'en suis sur !! <br /> j'ouvre toutes les fenêtre et portes qu'il puissent s'en allait s'il le souhaite et la il m'offre une belle dance, il tourne, me frôle.. il se pose plus prêt de moi encore.. Me regarde, il me chante la vie et s'en va ..
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P
♥️