Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

ECRITURE CREATIVE - MEDITATION PLEINE CONSCIENCE

Le cageot, les mots et les choses. F. Ponge

Le cageot

 

 

A mi- chemin de la cage au cachot la langue française a cageot , simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.

Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisé sans effort , il ne sert pas deux fois .

Ainsi dure- t -il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.

A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles , il luit alors de l'éclat sans vanité du bois blanc .

Tout neuf encore, et légèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans retour , cet objet est en somme des plus sympathiques - sur le sort duquel il convient toutefois de ne s 'appesantir longuement .
 

« Le Cageot », Le Parti pris des choses , F rancis Ponge, 1942.

 

Francis Ponge est un écrivain et poète français, né le 27 mars 1899 à Montpellier et mort le 6 août 1988 au Bar-sur-Loup (Alpes-Maritimes).

Il fréquentait le groupe surréaliste,( Le surréalisme est un mouvement poétique et artistique du xxe siècle  comprenant l’ensemble des procédés de création et d’expression (peinture, dessin, musique, photographie, cinéma, poésie, écriture.) utilisant toutes les forces psychiques (automatisme, rêve, inconscient) libérées du contrôle de la raison et en lutte contre les valeurs reçues, il est caractérisé par sa transdisciplinarité (poésie, peinture, objet, collage, cinéma, costume...) et l'importante collaboration entre ses membres.

 

Francis Ponge

 

Le  "Parti pris des choses " est un recueil de poèmes en prose écrit par Francis Ponge et paru en 1942.

 

Dans Le Parti pris des choses, Ponge décrit des « choses », des éléments du quotidien, délibérément choisis pour leur apparente banalité.

L'objectif de ce recueil est de rendre compte des objets de la manière la plus précise possible en exprimant les qualités physiques et linguistiques du mot.

Plus simplement il veut rendre compte de la beauté des objets du quotidien.

C'est par Le Parti pris des choses, recueil de trente-deux poèmes écrits entre 1924 et 1939 et publié en 1942, que Francis Ponge s'est fait connaître comme poète.

Deux ans plus tard, en 1944, Sartre, donnera un article – « L'Homme et les choses », repris plus tard dans Situations I » – dans lequel il salue la méthode à l'œuvre dans ce recueil, méthode inaugurée et pratiquée par Husserl et les phénoménologues : retourner « aux choses mêmes ».

Cependant, même si son œuvre fut commentée par des philosophes (outre Sartre, il faut mentionner Henri Maldiney), rien n'est plus étranger à Ponge que le souci de théoriser.

« Penser n'est pas raisonner, disait Braque. Il avait raison, c'est peser », note-t-il dans L'Atelier contemporain (1977).

Peser, prendre la mesure, se mesurer à, tel est un des sens d'une entreprise qui refuse violemment les idées toutes faites, les vues de surplomb, les sujets traditionnels, les formes préfabriquées.

On pourrait dire que Ponge cherche d'abord à « dire les choses dans le regard qu'elles nous font ».

À l'aide d'une multiplicité d'images (métaphores, comparaisons), Francis Ponge tente de restituer aux objets leur entière originalité. En effet, certaines « choses » ne sont plus perçues qu'à travers le filtre des lieux communs : par exemple la fleur (surtout la rose), qui se limite bien souvent, en poésie, à une évocation mièvre.

C'est par un effet de surprise que le poète entend renouveler notre perception du monde.

Le papillon se fait ainsi lampiste, la fleur est « une tasse mal lavée » (ou une lampe !), loin des expressions idiomatiques stéréotypées.

Mais ce n'est pas non plus chez Ponge un désir de brider l'expression poétique : le papillon est également « un minuscule voilier des airs malmené par le vent » ou même « une allumette volante ».

Aussi le poète use-t-il de tous les moyens à sa disposition pour briser le moule, et créer ses propres objets poétiques : poésie du cageot, paradoxale ; poésie des objets de consommation : le pain ; poésie de la nature enfin, dans ce qu'elle a de plus concret.

Ce regard sur les objets prend leur parti, c'est-à-dire qu'il leur rend justice en ne les enfermant pas dans des stéréotypes.

Les choses pour lesquelles Ponge choisit de prendre parti sont les plus humbles : objets ou phénomènes naturels (pluie, orange, escargots, mollusque, bords de mer, galet), choses fabriquées (cageot, cigarette, pain), lieux précis (le restaurant Lemeunier rue de la Chaussée d'Antin), types humains (gymnaste, jeune mère).

Trente-deux objets triviaux, symboliquement neutres, décrits non du point de vue de l'homme mais à partir d'eux-mêmes.

C'est seulement lorsqu'ont été neutralisés tous les discours et valeurs socialement projetés sur elles, que les choses peuvent nous donner leurs leçons, nous apprendre quelque chose sur nous-mêmes. « Il ne s'agit pas d'arranger les choses (le manège) [...].

Il faut que les choses nous dérangent.

Il s'agit qu'elles nous obligent à sortir du ronron. » (Méthodes, 1961).


 

Voici pour vous un extrait de l'ouvrage de Francis Ponge.
Je vous présente deux textes : Le Pain, et l'Huitre.

 

LE PAIN

 



  La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes.
     Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses...

Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, - sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente.


     Ce lâche et froid sous-sol que l'on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois

. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable...


     Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation.

Francis Ponge - Le parti pris des choses (1942)

L'HUITRE

 

      L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre.

C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois.

Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier.

Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos.


      A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords.


      Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.

Francis Ponge - Le parti pris des choses (1942)

 

PROPOSITION D'ECRITURE 

 

 

Je vous invite, à votre manière, à choisir un objet de votre quotidien et à le traiter à la façon de Francis Ponge.

Vous pouvez déposer vos textes dans la rubrique " commenter " en bas de page.

 

Ce thème a fait l'objet d'une contrainte d'écriture à l'atelier Architexte, en mars 2023.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Le balai<br /> Objet qui m’a d’abord été présenté comme le moyen de locomotion de toute fée, dédié bientôt à mon usage, à transporter d’une pièce à l’autre, à destination de tous les recoins où il s’agit de faire propre, et il ne s’agit aucunement du temps sacré du Tea Time. <br /> Il se présente sous la forme d’un T. Il s’agit du T majuscule appris à calligraphier en classe enfantine, dessiné patiemment d’un trait horizontal et d’un autre trait vertical, bien droits tout en respectant les limites de la feuille lignée. <br /> J’avais au préalable déjà bien enregistré son son du « Tais-toi donc ! », du « Tiens-toi droite » et du « on ne tire pas la langue, sauf au docteur ». Ce T nommé balai quand il est immobile se présente effectivement bien droit, , dans une posture debout souvent reprochée aux ouvriers de la voirie. <br /> Mais pas question de le laisser là dans ce sens qui lui confère une telle allure. C’est inversé qu’il prend son sens d’objet utilitaire, une main posée sur le haut et l’autre un peu plus bas sur le manche, ce qui pourrait faire penser au noble geste du batelier, patron gabarier en charge de la bonne direction à tenir pour arriver à bon port. <br /> Il n’est ni bas, ni laid, il ne pourrait pas plus se nommer « haut-beau ». Son nom semblerait remonter au XIIe siècle, de l’ancien français balain « faisceau de genêts », du gaulois *balatno- (« genêt ») du breton balan, du gaélique écossais bealaidh), du proto-celtique *banatlo- … signe de l’ancienneté de son usage et de cette plante.<br /> Ne pas confondre avec cet autre outil qui lui est apparenté, le râteau – qui ne daterait que du Moyen Age, et dont il faut craindre les effets quand il n’est pas utilisé à bon escient.<br /> <br /> Christine <br /> 21 mars 2023
Répondre
M
La cocotte-minute<br /> <br /> Loin de son ancêtre” digesteur” crée par Denis Papin en 1679, qui, selon ses propres mots, était capable « d’amollir les os et de faire cuire toutes sortes de viandes en fort peu de temps et à peu de frais » notre cocotte-minute est entrée dans toutes les cuisines.<br /> La société Seb s’est dépêchée de déposer le nom dès qu’elle a racheté l’entreprise en faillite de Roland Devedjan qui la créa en 1948. Refusée au salon des arts ménagers de 1953 le fabricant l'exposa à l’extérieur devant l'entrée dudit salon où elle fit sensation et se vendit facilement. <br /> Alors qu’aujourd’hui on nous vante les qualités des autocuiseurs électriques connectés qui font la cuisine à notre place, la cocotte-minute de base n’a pas son pareil. Facile d’utilisation et simple d’entretien elle nous concocte de bons ragoûts en deux temps trois mouvements. Son sifflement caractéristique maintient notre éveil à la durée de cuisson.<br /> Un petit inconvénient tout de même: sa soupape qui à tendance à se cacher dans les recoins des tiroirs. Surtout quand nous sommes plusieurs à l’utiliser, ce petit bitoniau facétieux nous oblige à lui courir après.
Répondre
T
La règle de maçon<br /> <br /> Là où la rectitude s' impose, où l'horizontalité s'impose , la verticalité aussi , la règle de maçon est<br /> un outil indispensable au batisseur . C' est un objet rigide , évidemment rectiligne interdisant toute<br /> familiarité avec l' imprécision , l'aléatoire , l'à peu près . Non , elle témoignera toujours de l'imperfection , et froidement vous obligera aux rectifications indispensables à la bonne tenue de la construction entreprise .<br /> Pas de compromis possible avec une règle de maçon .<br /> Elle est comme un professeur rigide qui n'accepterai pas une once de poésie dans un exercice de mathématique . C' est droit , ou ça ne l'est pas .<br /> Et alors qu'elle est équipée d' une petite bulle en son centre , cet œil intransigeant vous demandant<br /> sans compromis d' être à niveau , de ne pencher ni à droite ni à gauche ;, imposant sans cesse un dictat obsessionel de la pente juste , de l'angle parfait , de l'équilibre absolu , elle devient l'ennemi du poète et l'ami du cartésien .<br /> Posée en équilibre sur des sommets de briques elle témoigne , vigilante , de la justesse de l'oeuvre et semble surveiller le travailleur qui lui même la consulte comme une vieille amie qui saura lui donner la réponse qu'il attend … S' il le mérite . <br /> La règle est la règle . Elle est la matèrialisation du règlement . On n'y déroge pas . <br /> De longueur variable , elle peut atteindre cinq mètres , conçue de métal léger elle n'en demeure pas moins impliable , incorruptible , fidèle à ses valeurs de rectitude et de précision . <br /> Que ceux qui prétendent s'en passer sous prétexte qu'ils ont un œil infaillible fassent appel à elle parfois , démontre à coup sûr qu'elle ne laissera pas même une place infime à l'orgueil et elle saura récompenser celui qui , lui faisant confiance , l' apposera contre le mur de ses doutes et verra la bulle de vérité se placer en l'absolu centre du petit cube de verre .<br /> Alors elle se fera l'amie précieuse , précise et toujours fidèle de l'artisan heureux du travail bien fait
Répondre
C
à la manière de Francis Ponge<br /> <br /> L’EPONGE<br /> Quel objet fascinant ! <br /> Je veux parler ici de la Spongière . <br /> Animal arraché au milieu marin où elle évoluait paisiblement, se nourrissant de bactéries et d’algues minuscules, filtrant l’eau circulant dans ses alvéoles, <br /> la voici devenue objet utile , mais attention « objet précieux » convoité par les jeunes mamans pour les soins de bébé ainsi que par les peaux fragiles des jeunes (ou moins jeunes) beautés. <br /> <br /> Telle une fleur , je l’imagine sœur marine du champignon bordant les ruisseaux, la morille. <br /> Ses creux me font penser à des habitations troglodytes, des grottes où viendraient se réfugier des gnomes ou quelques fées. <br /> <br /> Plus triviale , sa pâle et plate copie, l’éponge de ménage, n’en est pas moins intéressante. <br /> <br /> Ses creux sont moins prononcés et moindre sa capacité d’absorption. Cependant elle est fort utile à quiconque fait la vaisselle , le nettoyage, le lessivage des murs ou des voitures. <br /> <br /> Et que dire de l’éponge utilisée autrefois pour effacer le tableau noir : <br /> <br /> J’imagine tous les problèmes arithmétiques écrits par le professeur , dévorés par l’éponge, qui va les rejeter en dévoilant , peut-être, la solution du problème.
Répondre
T
L’enfumoir à la manière de Francis Ponge.<br /> <br /> On ne trouve plus son image que dans les musées mais son nom et son utilité est toujours<br /> d’actualité, dans un look renouvelé, l’enfumoir protége encore les apiculteurs qui veulent calmer les<br /> abeilles en enfumant le trou de vol. Ainsi très occupées à ventiler elles ne défendent plus leur<br /> production .<br /> ( Ce miel facteur d’éloquence depuis l’antiquité et dont on vante tant les mérites !).<br /> En le voyant cet enfumoir en poterie ancienne ainsi calme et posé la panse pleine de graines de foin<br /> allumées, on voit le sorcier cosmonaute tenir ses deux anses et souffler dans le bec pour projeter la<br /> fumée noire protectrice.<br /> Il est aussi possible que cet enfumoir est mémorisé les douces paroles du sorcier car c’est bien<br /> connu il faut parler aux abeilles pour les rassurer et en particulier à la mère pour ne pas se faire<br /> piquer : «  beni beni bello, belo bello… »<br /> Agencé de façon qu’au terme de son usage, il puisse intriguer et séduire les amateurs de brocante,<br /> cet objet ne sert plus qu’au plaisir du regard car Tranquille et si beau juché en évidence sur cette<br /> pierre dans cette belle vieille demeure il mérite bien toute l’attention que l’on doit à son passé.
Répondre
T
Caoutchouc vecu, semelles éfillochées, odeur de Reblouchon, rappellent à une femme érrante dérangée bourlinguante.<br /> Cailloux, rochers rudes, ronces, galets rondes rougeâtres,<br /> Glissante, grimpante, par pentes pierreuses, chardons piquantes, les chardons tsi tsi, <br /> cigales crient leur kri kri kri, petits serpents venimeux sifflent tsssst, tsssst.<br /> Exposée au soleil impitoyable brûlant, la grimpeuse errante grimpe en grognant.<br /> <br /> Escapade, traverse 6000 ans, plateau tectonique, gouffre abandonné, en voie de vol 6,8 km, suivi par des vauturs affamés en attendant une belle proi.<br /> Estompée difficile montée, cailloux, petits arbustes pour s’attacher et en cherchant un peu d’ombre. Escalade à quatre pâts.<br /> Notion du temps perdu, tremblant, exténuée, éstompée, deshydratée, frisonnements, hallucinante.<br /> Ciel bleu, “vous êtes arrivée”, <br /> fata morgana d’une Belle Bonne Bière Belge. <br /> <br /> Ses serviteurs souples sauveurs de ses pieds
Répondre
M
La règle de maçon<br /> <br /> Là où la rectitude s' impose, où l'horizontalité s'impose , la verticalité aussi , la règle de maçon est<br /> un outil indispensable au batisseur . C' est un objet rigide , évidemment rectiligne interdisant toute<br /> familiarité avec l' imprécision , l'aléatoire , l'à peu près . Non , elle témoignera toujours de l'imperfection , et froidement vous obligera aux rectifications indispensables à la bonne tenue de la construction entreprise .<br /> Pas de compromis possible avec une règle de maçon .<br /> Elle est comme un professeur rigide qui n'accepterai pas une once de poésie dans un exercice de mathématique . C' est droit , ou ça ne l'est pas .<br /> Et alors qu'elle est équipée d' une petite bulle en son centre , cet œil intransigeant vous demandant<br /> sans compromis d' être à niveau , de ne pencher ni à droite ni à gauche ;, imposant sans cesse un dictat obsessionel de la pente juste , de l'angle parfait , de l'équilibre absolu , elle devient l'ennemi du poète et l'ami du cartésien .<br /> Posée en équilibre sur des sommets de briques elle témoigne , vigilante , de la justesse de l'oeuvre et semble surveiller le travailleur qui lui même la consulte comme une vieille amie qui saura lui donner la réponse qu'il attend … S' il le mérite . <br /> La règle est la règle . Elle est la matèrialisation du règlement . On n'y déroge pas . <br /> De longueur variable , elle peut atteindre cinq mètres , conçue de métal léger elle n'en demeure pas moins impliable , incorruptible , fidèle à ses valeurs de rectitude et de précision . <br /> Que ceux qui prétendent s'en passer sous prétexte qu'ils ont un œil infaillible fassent appel à elle parfois , démontre à coup sûr qu'elle ne laissera pas même un place infime à l'orgueil et elle saura récompenser celui qui , lui faisant confiance , l' apposera contre le mur de ses doutes et verra la bulle de vérité se placer en l'absolu centre du petit cube de verre .<br /> Alors elle se fera l'amie précieuse , précise et toujours fidèle de l'artisan heureux du travail bien fait .
Répondre